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La banque est morte, vive la banque.

— Vers un nouveau paradigme

Le secteur bancaire est en pleine mutation depuis quelques années. On y met en place tous les moyens possibles pour réduire les coûts de fonctionnement, à force de digitalisation. Malgré les efforts en communication et l'adoption, en juillet 2021, du "service bancaire universel" (une charte qui garantit l'accès payant aux services bancaires de base non digitalisés), il semble évident que la dématérialisation des services bancaires n'a pas que des aspects positifs: réduction du nombre d'agences, réduction du nombre des distributeurs de billets, réduction des contacts et des services personnalisés, augmentation des opérations par voie digitale, augmentation du coût des opérations, etc. Cette marche forcée en avant est surtout faite au dépend des clients non connectés, les 65+ en première ligne qui sont victimes de la fracture numérique engendrée.

La finance traditionnelle tente à la fois d'entraver les initiatives de la finance décentralisée, menées tambour battant par la cryptomonnaie, et à la fois en voulant imiter leur système, dématérialisé, décentralisé, digitalisé, mue à première vue par une peur bleue de voir le paradigme changer dans le futur au profit des portefeuilles virtuels à l'instar de la blockchain, au profit des nouvelles banques, les banques en ligne sans "agences", ou encore au profit des banques "éthiques" basées sur un nouveau modèle économique, comme NewB par exemple.

Il n'en fallait pas plus pour donner des idées à certains pour s'engouffrer dans ce marché où l'application mobile remplace le guichet; c'est le cas avec Shine (groupe Société Générale). La banque française propose un concept dédié aux indépendants et PME fondé sur la simplicité des opérations, sur l'intégration de services d'aides aux professionnels, sur des taux préférentiels, entre autres. Dans sa dernière campagne d'affichage (Hungry and Foolish), Shine se moque des travers des banques traditionnelles, en proposant une autre vision: "Définitivement pas une banque".

— De la difficulté de modifier un positionnement

Les majors de la banque veulent aussi leur part du gâteau alors qu'elles peinent à suivre les avancées fulgurantes de la technologie de la blockchain avec les cryptomonnaies qui progressent en applications et en utilisations (les NFT, p.e.), ou de ces "néobanques" en ligne, transparentes, simples et efficaces. 

Les néobanques sont toujours très compétitives en matière de proposition digitale.

Même si elles nous promettent un "futur meilleur" tout en réduisant leurs services et en augmentant les frais, ces banques traditionnelles devront s'armer de patience: elles devront faire table rase d'un positionnement alourdi d'un passif qui les immobilise dans une période préhistorique. A contrario, les outsiders, les néobanques, partent avec un longueur d'avance sur base d'une image de marque vierge, et communiquent en ce sens.

Ressources :

https://www.cbnews.fr

https://jai-un-pote-dans-la.com

https://www.lesechos.fr

https://www.creditexpo.be